lundi 26 octobre 2009

Peur noire, Harlan Coben


Voilà un mois que j'avais perdu l'envie de lire et mon père arrive pour la première fois pour me rendre visite dans ma nouvelle ville, dans ma nouvelle chambre et sort alors de son sac le livre magique qui me manquait: le nouvel Harlan Coben.

Mon amour pour cet auteur est indiscutable. On ne peut pas parler de grande littérature à son propos certes mais est-ce qu'on demande à un polar d'être de la grande littérature? Moi, non. Pour moi, un polar doit vous prendre à corps et ne pas vous lâchez jusqu'à la fin. Il doit être le livre qui vous empêche de dormir, de faire vos devoirs et de sortir. Celui qu'une fois ouvert, vous ne pouvez plus refermer avant de l'avoir fini.

Les polars d'Harlan Coben sont tout ça, l'humour en plus. Alors quel meilleur moyen de retourner à la lecture que celui de lire un de ses livres? Aucun, sans doute.


Dans son nouveau roman, Peur noire, Harlan Coben donne encore une fois vie à son personnage fétiche: Myron Bolitar et à ses acolytes, Win son meilleur ami, riche et effrayant et Esperanza une ancienne star du catch féminin devenue l'associée de Myron dans MB Sport, son agence sportive. Peur noire retrace l'enquête que va devoir mener Myron pour retrouver un potentiel donneur de moelle osseuse disparu dans la nature et dont le don pourrait sauver un jeune garçon de la mort. Pour la première fois, Harlan Coben utilise le sujet de la paternité comme élément déclencheur de l'implication de Myron dans une nouvelle enquête. Jusque là toujours très touché par ses amours de jeunesse et ses difficultés à s'engager, Myron doit maintenant faire face à un nouveau défi: celui de reconnaître la responsabilité qu'entraîne une éventuelle paternité.


Bien que l'histoire est originale et que comme toujours, l'issue de l'enquête n'est jamais celle que l'on croit jusqu'aux toutes dernières pages du roman, selon moi ce nouvel Harlan Coben est trop tourné vers les répliques comiques du personnage principal et de ses amis. Si l'humour de l'auteur m'a toujours surprise et plu, dans ce nouveau roman celui-ci est trop présent et le suspense nécessaire à un bon polar manque. Le bon dosage entre humour et policier, qui faisait l'apanage d'Harlan Coben est ici quelque peu bancal.

Peur noire est donc un parfait roman pour tout ceux qui n'ont pas peur d'affronter l'humour noir d'un polar et qui veulent découvrir une histoire facile à lire, intéressante mais malheureusement manquant de dynamisme.

Cependant, je vous déconseillerais de commencer à lire du Harlan Coben par ce livre. L'humour qu'il contient ainsi que l'histoire s'apprécient nettement plus quand vous avez pu lire l'ensemble des livres prenant pour personnage principal Myron Bolitar.

Ainsi, si je dois l'avouer, j'ai pu avoir de nombreux fous rires à la lecture de ce roman, je n'ai pas frissonné de peur ou d'intérêt comme je le faisais pour Dans les bois (2008), par exemple et j'étais plus impatiente de le lire pour découvrir de quel nouveau trait d'esprit Myron ou Win allait nous faire part plutôt que pour savoir ce qui était arrivé au donneur disparu.


Peur noire marque donc un dangereux tournant dans la bibliographie d'Harlan Coben, va-t-il continuer à privilégier l'humour aux histoires bien ficelées et haletantes dans son prochain roman?


Affaire à suivre...



1 commentaire:

  1. Bravo E.F. Votre article m'a véritablement donné envie de m'attaquer enfin à l'oeuvre d'Harlan Coben. L'occasion m'avait toujours manqué ; la voilà. Merci encore, et continuez à nous faire partager votre univers littéraire, si différent du mien.

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